Les facteurs perturbateurs de la glande thyroïdienne
Vous mangez moins mais vous ne perdez toujours pas de poids ? Sans doute qu’une hypothyroïdie s’est installée.
L’entrave à l’activité de la thyroïde est de causes multiples, en étroite relation avec le mode de vie :
l’excès de sucres et d’aliments qualifiés de « goitrogènes », le soja et ses dérivés, les crucifères, le manioc… Je dis bien en excès !
Mais aussi… carences nutritionnelles, régimes sévères, perturbateurs endocriniens (pesticides, fongicides, PCB, bisphénols, triclosan, dioxines, parfums, cosmétiques chimiques…), tabac, stress, inflammation chronique, certains médicaments, antibiotiques, bétabloquants…
Parmi les substances les plus nocives figurent les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
La naturopathie fonctionnelle prend ici tout son sens pour un accompagnement.
PMID : 9460170
L’essentiel à connaître sur la fonction hormonale
Elle sert à faire circuler des informations dans tout le corps afin que les organes et les cellules communiquent.
Les hormones, « messages chimiques », participent aux processus essentiels (croissance et développement).
Les hormones thyroïdiennes sont sous la commande de l’hypothalamus (TRH) et de l’hypophyse (TSH) :
Dans la thyroïde, il existe principalement la T4 (thyroxine) en majorité et la T3 (triiodothyronine).
Leurs productions nécessitent certains nutriments (iode, fer, etc.). Elles voyageront dans le sang ; cependant, seule la T3 plasmatique deviendra active grâce à l’intervention d’enzymes de conversion, les désiodases :
T4 → T3
Il faut savoir que ces enzymes sont zinc-sélénium dépendantes, ainsi que d’autres nutriments tels que le glutathion.
Cette conversion a lieu principalement dans le foie, les reins… mais aussi dans les intestins !
D’où l’intérêt de veiller à la santé digestive, pour une fonction thyroïdienne optimale. Idem en cas de dépendance à la T4 chimique (Levothyrox).
Un rétrocontrôle se produit aussi et transforme la T3 en T3R (reverse), toujours en lien avec les facteurs environnementaux, par inhibition d’enzymes de conversion → déficit hormonal.
Ce phénomène peut avoir lieu dans le cas de stress chronique, par exemple.
Quelques signes cliniques permettant de suspecter une hypothyroïdie :
- Frilosité, œdèmes, fatigue, raideurs des membres
- Reflux, éructations, ballonnements, constipation
- Hypercholestérolémie
- Tendance à la prise de poids
- Perte des cheveux, ongles cassants
- Peau sèche et rugueuse
- Troubles de mémoire ou de concentration, dépression
- Infertilité, perte de libido
Maladie auto-immune liée à l’hypothyroïdie → Hashimoto
Hashimoto est la principale cause d’hypothyroïdie.
Destruction des parois externes des cellules en raison de la présence des complexes immuns sur les tissus thyroïdiens.
Il existe plusieurs causes :
- Une prédisposition génétique (antécédents familiaux de maladies auto-immunes comme le diabète de type 1 ou la maladie cœliaque).
- L’influence de notre environnement : exposition aux perturbateurs endocriniens, aux métaux lourds, ou encore les fluctuations hormonales naturelles (grossesse, ménopause, contraceptifs).
- Les infections d’origine virale, bactérienne ou parasitaire (Epstein-Barr, hépatite C ou Lyme), dans le cadre du phénomène appelé mimétisme moléculaire.
- Des facteurs digestifs : carences en micronutriments essentiels, hyperperméabilité intestinale, et hypersensibilités alimentaires (notamment au gluten), pouvant aggraver le terrain inflammatoire.